Le colloque en hommage à Michel de M’Uzan a été organisé par la SPP le 23 novembre 2019 à Paris, sous l’égide de Clarisse Baruch et Murielle Gagnebin, qui ont souhaité réunir les témoignages de collègues proches de sa pensée. Les textes rassemblés dans ce volume de la collection Hommages sont issus pour l’essentiel de ce colloque.
Après une évocation du déploiement propre à la pensée de M. de M’Uzan par Murielle Gagnebin, Denys Ribas rappelle l’influence de Maurice Bouvet dans son intérêt pour les vacillements de l’identité. C’est à Marie-Françoise Laval-Hygonenq qu’a été confiée la tâche de présenter sa pensée dans ses articulations et son développement. André Beetschen évoque la rencontre de Michel de M’Uzan avec les collègues de l’APF en restituant la profondeur du débat théorique qui était en jeu. Claude Smadja envisage sa participation aux découvertes de la psychosomatique. Alain Gibeault à ce propos présente son travail sur les premiers entretiens, Clarisse Baruch montre à travers la clinique l’influence de Michel de M’Uzan sur son écoute, et Jacques Angelergues combien à son sens cette pensée résonne dans le travail analytique avec les enfants, même si M. de M’Uzan n’en eut pas la pratique. Enfin le lien essentiel à l’art et à la création est développé par Murielle Gagnebin à partir des écrits littéraires ainsi que des trois dessins de Michel de M’Uzan dont on trouvera ici la reproduction. Laurent Danon-Boileau propose une relecture des échanges avec J.-B. Pontalis sur le processus de création littéraire.
Par ailleurs, nous insérons dans cet ouvrage deux textes anciens et introuvables de M. de M’Uzan : la préface à son Anthologie du délire, beau texte littéraire où s’exprime sa sensibilité aux régions étranges de l’être, et « Des verbes de la régression », qui témoigne d’un moment de discussion au sein de la vie scientifique de la société.
Sous la direction de Clarisse Baruch, Murielle Gagnebin
et Jacques Angelergues
