Présence de Ferenczi


Le Colloque se tient en présence et en visioconférence
Nombre de places en présence limité
Comité d'organisation
Martine Sandor-Buthaud, Katlheen Kelley-Lainé, Roland Havas
PROGRAMME
9h00 : Accueil
9h45 : Introduction
Martine Sandor-Buthaud
10h00 : "Freud et Ferenczi, malentendu à Palerme"
Exposé d'Olivia Farkas
10h30 — discussion avec la salle
11h00 : "Destins d'une vie non bienvenue"
Exposé de Vincent Estellon
11H30 — discussion avec la salle
12-14h00 : pause déjeuner
14h00 : "Trauma, transfert et introjection"
Exposé de Kathleen Kelley-Lainé :
14h30 — discussion avec la salle
15h00 : "Le nourrisson savant revisité"
Exposé de Roland Havas
15h30 — discussion avec la salle
16h00 — pause
16h30 : "Ferenczi, Balint et l'infans"
Exposé de Sylvain Missonnier
17h00 — discussion avec la salle
17h30 : "Ferenczi, Winnicott"
Exposé de Denys Ribas
18h00 — discussion avec la salle
LIEU
SPP
21, rue Daviel
75013 Paris
En présence et Visioconférence Zoom
RENSEIGNEMENTS
ARGUMENT
Dans son exposé au congrès de l’IPA de Londres, en 1975, dont le thème était les changements dans la pratique et l’expérience analytiques, André Green a désigné Ferenczi comme le précurseur révolutionnaire du courant psychanalytique allant de Balint à Winnicott et Bion. Le nom de Ferenczi a longtemps été associé à son conflit avec Freud. Mais, au-delà de leurs différends, ce qui est digne d’intérêt, c’est ce que leur dialogue ininterrompu a apporté à la pensée clinique de l’un comme de l’autre. Les expérimentations de Ferenczi sont certes critiquables et ont été critiquées – souvent par Ferenczi lui-même. Elles étaient issues, néanmoins, de son travail quotidien avec des patients que d’autres analystes de l’époque considéraient comme inanalysables, d’un désir et d’une volonté d’élargir les possibilités de la psychanalyse, lui ayant valu, de la part de Freud, le qualificatif de furor sanandi.
Nombreuses sont les trouvailles cliniques de Ferenczi, ayant donné lieu à d’importantes avancées théoriques :
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Il a été le premier psychanalyste – bien avant Paula Heimann - à reconnaître l’importance du contre-transfert comme outil thérapeutique.
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Introduisant le concept d’introjection, il a ouvert la voie à la théorie des objets internes.
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Reprenant la notion de survivance de l’enfant dans l’adulte, il a montré que la situation analytique n’est pas sans reproduire la relation parent-enfant.
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Sa contribution théorico-clinique majeure, issue de son travail avec les patients traumatisés, sera sa théorie du trauma et des défenses anti-traumatiques. Elle infiltre, souvent à notre insu, notre pratique quotidienne et on peut en trouver la trace dans de nombreux textes, souvent hors citation, hors toute référence. L’idée d’une fonction traumatolytique du rêve, venant compléter la théorie freudienne, introduira la notion d’une direction régrédiente du rêve vers les éléments traumatiques, permettant leur élaboration. Son article Confusion de langue entre les adultes et l’enfant a permis une meilleure compréhension de la nature des traumas précoces et a ouvert la voie à d’autres élaborations théoriques comme celle de la séduction généralisée de Laplanche.
Ce colloque propose trois tables rondes.
1. Les relations d’intertissage entre Freud et Ferenczi
Le dialogue entre Freud et Ferenczi se lit dans leur correspondance, qui s’est déroulée pratiquement jusqu’à la fin. Le Journal clinique peut être considéré lui-même comme une longue lettre à Freud. Ferenczi n’a cessé de vouloir développer les idées de Freud, en tirant souvent des conclusions que Freud intégrera dans ses théorisations ultérieures. Il en est ainsi de la notion de construction, que Ferenczi envisage dans son Journal Clinique, donc en 1932, et qui fera l’objet de l’article de Freud de 1937. On sait que Ferenczi s’est intéressé à cette question sous l’angle de la conviction dès 1913 (cf. sa communication au quatrième congrès de l’IPA à Munich : Foi, incrédulité et conviction sous l’angle de la psychologie médicale).
Quant au malentendu, il a été fertile en développements. On sait que Ferenczi avait reproché à Freud de n’avoir pu exprimer ce qui relevait du transfert négatif. Cette difficulté de Freud d’envisager la valence négative du transfert était, nous semble-t-il, liée à son incapacité d’assumer un rôle maternel dans le transfert. Cette lacune de l’analyse, par ailleurs brève et, selon Ferenczi inachevée (Freud ayant refusé de le reprendre en analyse), a conduit Ferenczi sur la voie de sa théorie du trauma et de l’importance accordée à la relation mère-enfant, un thème qui sera repris et développé, comme on sait, par Mélanie Klein, Winnicott et beaucoup d’autres.
2. La théorie du trauma
Nous nous proposons d’aborder cette théorie à partir :
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a. des travaux de Ferenczi sur le transfert et l’introjection ;
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b. du concept ferenczien de nourrisson savant, concept d’une grande importance et efficacité cliniques.
3. L’héritage de Ferenczi
La pensée clinique de Ferenczi est à l’origine des avancées de la psychanalyse contemporaine, particulièrement anglo-saxonne, avec Mélanie Klein, Balint, Winnicott, Bion, etc... On peut trouver également les traces de Ferenczi chez Jean Laplanche. Contrairement à Freud, qui donne une place de choix à l’inné, au constitutionnel, au biologique, Ferenczi et la tendance qu’il a initiée prennent en compte le rôle primordial de l’objet, qui est à l’origine de la pulsion.
TARIFS
Plein tarif : 50€
Tarif Etudiant/Demandeur d'emploi : 10€
Gratuit pour les membres et AeF de la SPP
* Les tarifs « Étudiant » et « Demandeur d'emploi » sont accordés sur demande avec présentation d'un justificatif.