ARGUMENT

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Le mot résister est enraciné dans l’histoire humaine, il s’agit d’un mouvement de révolte des hommes et des femmes qui entrent en résistance contre une emprise totalitaire, d’où qu’elle vienne. L’éventail du mot résister est vaste, entre collectif et individuel. On peut aussi résister à la nouveauté pour le meilleur ou pour le pire.

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Le mot est bien sûr enraciné dans la psychanalyse, son histoire, sa théorie et sa pratique : l’impact des persécutions sur la théorie et la pratique, la résistance à la psychanalyse, la résistance dans la cure dont la dynamique transférentielle et contre-transférentielle est à la fois un effet et un levier.

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La polysémie du mot résister convoque aussi la résistance aux dérèglements somatiques dont l’articulation avec une dimension psychique à l’œuvre a été explorée par les psychosomaticiens psychanalystes.

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Les intrications entre processus psychiques et réalités historiques et socio-économiques demeurent complexes et indissociables. La résistance à la psychanalyse est-elle le marqueur d’une évolution sociétale ? Le déni de la vie psychique de soi, de l’autre, au profit de la recherche d’une pseudo-rationalité rassurante mais réductrice prévaut aujourd’hui. Ce déni de la vie psychique, n’ « engendre-t-il pas des monstres », le retour des pulsions destructrices ? Le déni des réalités historiques et socio-économiques n’engendre-t-il pas aussi des monstres ? Comment résister ? Par un travail de culture ? Par une résistance politique ?